Comment devenir chauffeur VTC : toutes les démarches

Vous souhaitez vous lancer en tant que conducteur VTC ? Pour y parvenir, vous devez accomplir plusieurs formalités administratives. Mieux vaut donc anticiper votre lancement afin de ne manquer aucune étape ! En effet, démarrer une activité de VTC implique d’avoir certaines connaissances en matière de conduite, mais aussi d’entrepreneuriat. Procédures administratives, statut juridique, examen ou encore assurance pro VTC, voici les 7 étapes à suivre pour devenir chauffeur VTC. 

Étape n°1 : remplir les 3 conditions pour devenir chauffeur VTC  

L’État encadre strictement la profession de chauffeur professionnel. Avant de vous lancer dans une formation, vérifiez si vous pouvez prétendre à ce statut. Voici les 3 conditions à remplir pour devenir VTC : 

  • Posséder le permis B depuis au moins 3 ans (2 ans si conduite accompagnée) ;
  • Obtenir un avis positif lors d’un contrôle médical auprès d’un médecin agréé (voir la liste en préfecture) ;
  • Avoir le bulletin no 2 du casier judiciaire dépourvu de certaines condamnations (pour la liste détaillée, voir l’article R3120-8 du Code des transports).

Bon à savoir : si vous avez déjà été chauffeur professionnel en transport de personnes pendant au moins 1 an, vous êtes dispensé de la condition liée au casier judiciaire. 

Étape n°2 : réfléchir à votre modèle d’activité 

Devenir VTC ne s’improvise pas. Au-delà de l’examen pour obtenir votre carte professionnelle VTC, vous devez réfléchir au préalable à l’activité que vous souhaitez développer. Posez-vous les questions suivantes : 

  • Quelle activité souhaitez-vous développer (passer par une plateforme comme Uber, Heetch ou Bolt, construire votre portefeuille client en indépendant) ?
  • Sous quel statut souhaitez-vous exercer (Salarié d’une entreprise de transport, autoentreprise, société…) ?
  • De quel budget avez-vous besoin pour débuter (Formations, examen, achat du véhicule assurance pro VTC, imprévus…) ?

Si vous souhaitez vous lancer en indépendant, commencez par un statut d’autoentrepreneur. C’est le statut le moins coûteux tant que vous restez sous la barre des 77 700 € de chiffre d’affaires annuel. 

Attention ! L’examen pour devenir VTC comprend des questions sur la gestion d’entreprise. Pour le réussir, vous pouvez suivre une formation à ce sujet. Renseignez-vous auprès de France Travail ou de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). 

Astuce : vous avez besoin de fonds pour vous lancer en tant que VTC ? Montez un business plan pour demander un emprunt bancaire. 

Étape n°3 : réussir l’examen VTC 

Comment passer l’examen VTC ?

Pour vous inscrire à l’examen VTC, rendez-vous sur le site internet de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) de votre région. L’inscription coûte environ 200 €.

L’examen pour devenir chauffeur VTC comprend 2 parties : une épreuve théorique, qui consiste en un test de connaissances, et une épreuve pratique de conduite. 

Le test de connaissances évalue : 

  • La gestion d’entreprise (comptabilité, négociation, fidélisation commerciale…) ;
  • La réglementation en vigueur (sécurité routière, activité de VTC, discriminations) ;
  • Votre maîtrise du français et de l’anglais. 

De son côté, la partie pratique consiste en une épreuve de conduite avec un examinateur. Vous devez préparer un parcours de 20 min en anticipant les potentielles difficultés, et le réaliser. Attention ! L’examinateur évalue également votre connaissance de la région (géographie, tourisme) et votre accueil du client. 

Facultatif : suivre une formation avant l’examen 

Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous pouvez suivre une formation de préparation à l’examen VTC. 

Différents formats existent, comprenant entre 50 heures et 300 heures de formation, pour un prix variant de 400 € à 3000 €. Votre compte personnel de formation (CPF) et France Travail peuvent financer une formation VTC. 

Pour trouver une formation VTC agréée, consultez le site internet de la CMA. 

Étape n°4 : demandez votre carte professionnelle VTC 

Vous avez réussi votre examen VTC ? Félicitations ! Il est temps de demander votre carte professionnelle VTC. Ce document coûte 60 €. Il est obligatoire pour exercer une activité rémunérée de transport de personnes. 

Pour récupérer votre carte pro, vous devez remplir une demande en ligne sur lesite dédié du gouvernement. Vous êtes ainsi automatiquement inscrit au service de contrôle des cartes VTC. 

Une fois que vous l’avez reçue, placez votre carte professionnelle VTC sur le pare-brise de votre véhicule. 

Attention : exercer une profession de VTC sans carte professionnelle vous expose à 1 500 € d’amende. 

Étape n°5 : créer votre entreprise de VTC 

Avant de commencer à exercer, vous devez créer et faire immatriculer votre entreprise. Pour cela, rendez-vous sur le site internet duguichet des formalités d’entreprise. Vous devez alors : 

  1. Créer votre compte ;
  2. Déposer une formalité de création d’entreprise ;
  3. Fournir toutes les pièces justificatives. 

Attention ! La démarche pour créer une entreprise doit obligatoirement s’effectuer en ligne. 

Voici la liste des documents à fournir pour créer votre entreprise VTC :

  • Justificatif d’identité (carte nationale d’identité ou passeport) ;
  • Attestation de filiation (extrait de naissance, livret de famille…) ;
  • Justificatif de domiciliation (facture, bail, contrat de domiciliation pour une autoentreprise, copie des statuts pour une société) ;
  • Attestation de non-condamnation ;
  • Carte professionnelle VTC ou attestation de réussite à l’examen VTC.

Une fois votre demande instruite, vous recevez un accusé de réception. Il ne vous reste plus qu’à surveiller votre boite e-mail en attendant de recevoir votre numéro SIREN !

Bon à savoir : lors de la procédure d’immatriculation de votre entreprise, vous devez choisir votre code APE (ou code NAF). Il indique la branche d’activité principale de votre entreprise. Le code APE pour les VTC est 4932Z (transports de voyageurs par taxis). 

Étape n°6 : souscrire une assurance professionnelle VTC 

Avant de commencer vos premières courses en VTC, il vous faut choisir une assurance pro VTC. Cette étape est cruciale, car un VTC doit obligatoirement disposer d’une assurance spécifique. De plus, votre couverture d’assurance protège votre activité des aléas du métier. 

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Les assurances indispensables pour exercer en tant que chauffeur VTC 

Certaines garanties d’assurance sont obligatoires pour les chauffeurs VTC. Si vous vous lancez dans le transport de personnes à titre onéreux, vous devez souscrire : 

  • Une assurance auto VTCUne assurance auto VTC, à minima une responsabilité civile circulation : elle permet d’indemniser les victimes si vous causez un accident ;
  • Une responsabilité civile professionnelle : obligatoire, la RC pro couvre vos clients en cas de dommages corporels, matériels ou immatériels lors d’une course (hors accident de la route, si un client se blesse ou que vous cassez son matériel, par exemple) ;
  • Une responsabilité civile exploitation : facultative mais fortement recommandée, la RCE protège des mêmes risques que la RCP mais pour les temps hors des courses VTC. 

Bon à savoir : rouler sans assurance pro VTC vous expose à 3 750 € d’amende et au retrait de votre carte professionnelle VTC.                                                                                                                                                                                                                                

Les garanties utiles 

L’activité de VTC comprend des risques pour votre personne, votre véhicule et votre entreprise. Pour exercer en toute sérénité, envisagez de souscrire des garanties protectrices :

  • Dommages au conducteur ou dommages corporels : couvre vos frais médicaux en cas d’accident, même responsable ;
  • Dommages tous accidents : présente dans les formules d’assurance tous risques, elle peut couvrir les réparations de votre voiture en cas de sinistre responsable ; 
  • Assistance auto 24 h/24 : bénéficiez gratuitement d’un dépannage-remorquage en cas d’accident ou de panne ;
  • Véhicule de remplacement en cas de panne et d’accident ;
  • Protection juridique : pour couvrir vos frais en cas de litige ou de procédure judiciaire. 

De nombreuses autres garanties peuvent s’avérer utiles. Mieux vaut protéger au mieux votre activité et votre véhicule pour éviter de devoir régler des frais trop importants ! 

Étape n°7 : vous inscrire au registre des exploitants de VTC (REVTC)

Avant d’être fin prêt pour débuter votre activité VTC, vous devez obligatoirement vous enregistrer auprès duregistre des exploitants VTC(REVTC). L’inscription coûte 170 €. 

Vous devez mentionner tous les changements dans votre entreprise au REVTC (par exemple une cessation d’activité). Aussi, il faut renouveler cette inscription tous les 5 ans. 

Voici la liste des documents à fournir pour vous inscrire au REVTC :

  • Attestation d’assurance pour votre RC pro ;
  • Justificatif d’immatriculation de votre entreprise (justificatif d’immatriculation au RNE pour les microentreprises, extrait K-bis pour les sociétés) ;
  • Copie de la carte grise de votre véhicule ;
  • Copie de votre carte professionnelle VTC.

Attention : pratiquer une activité de VTC sans inscription au REVTC est considéré comme exercice illégal de cette activité. Cela vous expose à 15 000 € d’amende et 1 an de prison. 

En plus de votre inscription en tant qu’exploitant VTC, le site du REVTC vous permet de demander la vignette rouge VTC. Celle-ci coûte 35 € et doit obligatoirement être collée sur votre pare-brise. 

Vous avez reçu la vignette VTC ? Vous êtes donc prêt à vous lancer ! Assurez-vous de bien connaître la réglementation en vigueur et roulez prudemment.

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